L’étude sur les plantes aquatiques a eu lieu l’été dernier le 15 août 2019 et était dirigée par Marianne Ford et Leslie Comfort. Le ciel était bleu. La brise était douce. Armée de chapeaux solaires, de chemises vert vif, de filets, d’aquascopes et de matériel d’échantillonnage, notre bande de chasseurs intrépides de plantes aquatiques est partie sur le lac. L’équipage comprenait: Barb Campbell, Lynn Chase, Susan Hawker, Cathy Deacon, Michel Gosselin. L’un des bateaux transportait Samuelle Durocher, la liaison du projet de lutte contre la myriophylle à épi ou LCMAE (Projet de lutte contre le myriophylle à épi) du Conseil régional de l’environnement (CRE) des Laurentides, basé à St-Jérome.
Comme plusieurs d’entre vous le savent peut-être, il s’agit d’un programme, dirigé par la CRE Laurentides, pour cartographier ainsi que surveiller les plantes aquatiques poussant dans les zones peu profondes de nombreux lacs des Laurentides. Des bénévoles, généralement issus d’associations locales comme la nôtre, travaillent avec des experts de la CRE. L’idée est que toutes les personnes impliquées se familiarisent avec les plantes indigènes et non indigènes afin que tout ce qui est envahissant (comme le myriophylle à épi) puisse être reconnu tôt s’il apparaît. Le rapport de Mme Durocher sur le projet de quatre ans peut être lu ici
https://crelaurentides.org/images/images_site/dossiers/eau_lacs/PAEE/Rapport_plantes_2019.pdf
Des espèces envahissantes ont été trouvées dans 21% des 102 plans d’eau étudiés directement par le LCMAE. Le myriophylle à épi était le plus abondant. En 2019, une quarantaine de lacs des Laurentides en avaient été infectés. Heureusement, notre lac n’en fait pas partie, du moins pas encore. D’autres espèces envahissantes ont été trouvées dans la région, mais, encore une fois, heureusement, pas dans notre lac. Ils ne sont pas aussi bien connus, mais ils représentent également un danger pour les écosystèmes locaux délicats. Vous les avez peut-être vus dans des pépinières où certains sont vendus pour les jardins aquatiques: Châtaigne d’eau, Aloès d’eau, Hydrocharide grenouillette et Crépu potamote. L’éradication des plantes aquatiques envahissantes est, jusqu’à présent, presque impossible, mais les chances peuvent être meilleures si elles sont repérées tôt. Notre meilleur espoir reste la prévention. C’est pourquoi il est si important que tout nouveau bateau pour notre lac passe d’abord par une station de lavage municipale.
L’impression du groupe travaillant le 15 août était que là la zone couverte par la croissance des plantes aquatiques a augmenté, et que le problème de sédimentation a été noté dans l’une des baies. La biodiversité est une bonne chose. 21 types différents de plantes indigènes ont été trouvés dans notre lac. Vous pouvez en voir quelques-uns ici. Merci à Marianne Ford pour la photographie. L’objectif le plus important du programme était probablement d’enseigner aux résidents comment poursuivre les études par eux-mêmes. Évidemment, cela pourrait être plus difficile, voire impossible, cet été, étant donné les restrictions liées à la pandémie pour nous tous. Un forum sur les espèces aquatiques envahissantes organisé par CRE Laurentides devait se tenir en juin de cette année. Espérons que ce sera reporté. Merci à tous les bénévoles qui ont travaillé sur ce projet depuis sa création en 2016 et aux experts de CRE Laurentides.